Il existe des dizaines de questionnaire sur le sujet.
Notez que dans cet article je n’évoquerai que les questionnaires auto-administrés : le sujet répond par lui-même et doit identifier ses propres émotions. Cette évaluation est donc très subjective (référence personnelle, conscience de ses émotions, capacité à identifier les émotions,… ) et parfois biaisée.
Comment choisir le questionnaire ?
Avant de sélectionner un questionnaire sur les émotions, il faut d’abord définir ce que l’on veut étudier :
- Attitude initiale (ex : avant une étude on line ou un test produit)
- Réaction immédiate face à un objet (ex : premiere impression)
- Réaction à postériori
- Réaction en temps réel face à une vidéo.
- Réaction comparative entre plusieurs produits
De cet objectif et du temps de passation, dépendra le nombre de propositions émotionnelles (de 6 à 12 items) que l’on peut faire et la complexité de l’échelle de réponse (oui/non ou Likert).
Certains tests sont visuels (choix d’images), verbal (choix de mots) ou libre (l’utilisateur répond par ecrit), il convient d’adapter le format du tests au niveau de maitrise de l’utilisateur (ex : les enfants)
Enfin, il ne faut pas oublier la notion temporelle : il y a souvent des différences émotionnelles entre la découverte d’un produit, la phase d’apprentissage et la phase de routine. (vous pouvez adorer une chanson en premiere écoute puis la détester au bout de 6 écoutes… Ou l’inverse ! )
NB : Très souvent, les chargés d’études adaptent à leur sauce les questionnaires, oubliant parfois des pans émotionnelles qui limitent le participant dans l’expression de ses émotions. Je vous suggère de partir d’un questionnaire existant.
NB 2 : Attention à l’utilisation des couleurs sur les questionnaires : Elles influencent la réponse !
NB 3 : Attention à la complexité visuelle des schémas présentés : visez la simplicité graphique
Les questionnaires les plus utilisés en UX :

Le PrEmo est très facile à utiliser pour les participants.

Le SAM est très utilisé en psychologie. Toutefois, la réaction d’un client face à ces images est très vive : il trouve cela « moche ». L’échelle de Dominance n’est pas toujours intuitive.

le panas est plus utilisé pour les attitudes pré-tests.

De nombreux questionnaires s’inspirent de cette roue.

Je supprime généralement 5 à 8 émotions après un pre-test pour faciliter les réponses.
Ma méthode :
Après un pré-test sur 5 à 10 personnes (en laissant une expression libre), je selectionne les 12 émotions les plus souvent citées dans la roue suivante.

Comment analyser les résultats ?
A moins d’avoir un public très homogène ou de faire du comparatif produit, l’étude des émotions nécessite une bonne connaissance en statistique.
- Comparaison émotion par émotion
- Emotion dominante
- Comparaison : Emotions positive / émotions négatives
Or, il arrive très souvent que les réactions émotionnelles soient divergentes. Il faut alors étudier les paramètres qui influencent le plus les réactions (age, sexe, personnalité, valeur, habitude de consommation, … ). Une ACP peut etre alors utilisée et permettra de segmenter les réponses et vérifier que la réelle cible éprouve des émotions positives.
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